Éditions GOPE, 228 pages, 13x19 cm, ouvrage illustré, 18.85 €, ISBN 978-2-9535538-5-7

samedi 3 mars 2012

Email d'un lecteur

[…] cette fois-ci ma faute est de ne pas vous avoir parlé de ces Trois autres Malaisie !
© Pascal Hierholz
www.pascalhierholz.com/?p=23

J'ai tout lu avec beaucoup de plaisir. Je l'ai passé à ma femme pour recueillir un avis non inconditionnel de la Malaisie.

C'est, en moyenne, très plaisant à lire, et très descriptif des divers petits mondes malais. On peut absolument le recommander aux touristes, comme complément d'information : les Malaisie me semblent bien vues et bien décrites, avec de l'atmosphère et de bons récits des problèmes que les habitants se posent. Évidemment, il y a peut-être un peu trop de Mat Salleh pour mon goût personnel. J'aurais sans doute préféré plonger davantage dans les seules Malaisie sans étrangers. Mais l'auteur étant Américain, il était normal qu'il vive avec plus de réalisme les relations entre étrangers et Malais (de souches différentes, c'était amusant). 

Je ne pourrais vous dire quelles sont les nouvelles que j'ai préférées. Il me semble, à première vue, que chacune d'entre elles possède ses qualités propres, quelle qu'en soit la longueur. Peut-être suis-je conditionné depuis mon enfance à préférer ce qui est vraiment malais (ou malais d'origine) ?

Avec mes meilleurs sentiments,
R. F.

vendredi 2 mars 2012

www.eurasie.net/webzine/spip.php?article1060


Tout voyageur qui met un pied en Malaisie s’aperçoit assez rapidement que le pays a – au minimum – trois visages principaux : malais, chinois et indien. Une composition triple qui découle de siècles de commerce, d’échanges et de rencontres. L’auteur de ce recueil de nouvelles, Robert Raymer, pouvait difficilement échapper à cette tripartition. Qui donne lieu à des variations très différentes les unes des autres.

Côté malais, on assiste à l’arrivée d’un étranger à la peau blanche dans sa belle-famille malaise. Et on réalise qu’il est fort compliqué d’être un « mat salleh ». Le choc des cultures, bien entendu, mais aussi celui des traditions, présenté dans une autre nouvelle, où de jeunes musulmanes vont avoir toutes les difficultés du monde à lutter contre les traditions.

Dans la partie « chinoise », changement de ton : l’heure est aux relations amoureuses… qui tournent mal. Un couple d’amants tombe dans les excès de la routine jusqu’au déchirement. Un second duo se retrouve de manière effrayante au-delà de la mort.

Enfin, la partie indienne nous présente une histoire effrayante : celle d’un avocat, assis devant le comptoir d’un bar, et dont l’ivresse cache un terrible secret. Au final, un enchevêtrement d’histoires qui glissent entre les cultures, les langues et les traditions.

Très dépaysant.

Emmanuel Deslouis